Depuis plusieurs années, j'ai été amené avec mes collègues à constater un certain désengagement de l'Etat alors que les services de l'Etat sont mis à disposition du Conseil Territorial de manière permanente et en tant que de besoin.
Bien évidemment, sous ma plume ces propos peuvent être considérés comme subjectifs pourtant les exemples ne manquent pas.
Couverts par des Préfets aveuglés par leurs fonctions, certains directeurs de la DTAM n'ont pas hésité à émietter un peu plus chaque fois ce qui faisait la force de ce territoire.
Le dernier "croche-patte" date de novembre 2015. A cette époque, le DTAM se fend d'un courrier à mon attention en indiquant que désormais les électriciens de la DTAM ne viendraient plus installer les jeux de lumière au Conseil Territorial car, je reprends les termes utilisés, "cette opération me semble un peu trop éloignée de l'esprit de la mise à disposition de la Collectivité Territoriale des services de l'Etat....". Bien évidemment ces propos ont été couverts par le Préfet BOUVIER informé de la situation : c'est anecdotique certes mais en dit long sur un certain état d'esprit.
En plein débat sur la réforme statutaire, cet Archipel est mis à mal par l'attitude irresponsable de certains chefs de services bien plus soucieux de leur carrière que du développement harmonieux du territoire.
La différence entre eux et vos élus ? Eux partent, vos élus comme vous d'ailleurs restent !
Il serait grand temps que la population et les syndicats ouvrent les yeux sur ce qui est en train de se passer.
La prochaine étape ? Une mission à partir d'avril 2016 pour transférer la gestion du port d'intérêt national au territoire, l'Etat se désengage sans aucune ambiguité : c'est cela qu'appelait François Hollande, la "vocation maritime du territoire".