Nous avons reçu jeudi à 16h00, une invitation du Préfet à visiter, vendredi matin à 11h30, le port de Saint-Pierre avec Annick GIRARDIN pour étudier la mise en oeuvre des annonces du Premier Ministre lors de sa visite...
Cette démarche est inquiétante à plus d'un titre :
1. Les élus n'attendent pas la venue d'une Ministre en campagne (?) pour organiser leur agenda le jeudi soir pour le vendredi matin, l'improvisation permanente de l'Etat m'inquiète,
2. Quel mépris pour le port de Miquelon "oublié" dans cette visite. Le message d'Annick GIRARDIN est clair par rapport à la grande île.
3. Le Préfet a réinstallé le 19 décembre le Conseil Portuaire et les travaux prioritaires ont été présentés : que devient cette instance avec cette initiative ministérielle, jetée à la poubelle ? Par ailleurs, nous avons retenu 4 axes de travail , que deviennent-ils ?
4. Un haut fonctionnaire de Paris sera encore nommé, là aussi le message est clair : localement on ne saurait rien décider ? Les membres du Conseil Portuaire et du Cluster Maritime apprécieront la forme. C'est Paris qui décidera !
Il n'aura échappé à personne qu'Annick GIRARDIN est en pleine campagne électorale (puisqu'elle a annoncé que Cap sur l'Avenir, qu'elle préside, serait candidat en mars). Puisqu'elle s'agite donc sur le port, se pose la question suivante : va-t-elle annoncer les 20 millions d'euros nécessaires pour réparer la digue qui protège le port de Saint-Pierre et qui est dans un état désastreux ?
C'est la priorité du moment présentée par la DTAM le 19 décembre au Conseil Portuaire. C'est moins vendeur politiquement qu'une stratégie portuaire ou un terminal de croisière dont il n'existe pas encore le premier euro, mais c'est la réalité du terrain. L'Etat doit donc faire preuve de responsabilité. La digue lui appartient, qu'il la répare !
Nous avons adressé au Préfet, un courrier pour décliner cette invitation considérant au final qu'il s'agira, sous le feu des caméras, et sous couvert d'une pseudo visite officielle, d'une mise en scène politique destinée à servir une candidate en pleine campagne électorale qui ne ramène pas un euro supplémentaire sur l'Archipel pour le port.