Données extraites d'une note élaborée par la DCSTEP sur l'analyse des chiffres de l'Emploi à Saint-Pierre et Miquelon
« Nous avons donc pour les taux de chômage régulièrement suivis par l’INSEE et Pôle Emploi deux données distinctes qui reflètent la même réalité : une baisse de la demande d’emploi en dix ans. »
Pour les données du recensement de l’INSEE, les actifs ayant un emploi ont progressé de 1999 à 2010 de 3,7 points et le chômage a baissé de 2,6 points.
1999 | 2010 | |
Ensemble | 4 288 | 4 079 |
Actifs en % | 74,2 | 77,9 |
actifs ayant un emploi en % | 64,7 | 71,1 |
chômeurs en % | 9,5 | 6,9 |
élèves. étudiants et stagiaires non rémunérés en % | 8,6 | 7,7 |
retraités ou préretraités en % | 5,9 | 7,8 |
autres inactifs en % | 11,3 | 6,6 |
En ce qui concerne les chiffres communiqués régulièrement par la DCSTEP, ils tiennent compte du chômage au sens de la définition de Pôle emploi pour les catégories A et B, puisqu’il n’est pas possible techniquement d’individualiser ces deux catégories sur l’archipel, comme précisé plus haut.
Une baisse régulière du nombre des demandeurs d’emploi est observée depuis 2008, alors même que celui-ci ne cesse de croître en métropole.
L’indicateur du chômage à Saint-Pierre et Miquelon diminue donc et oscille annuellement de 12,3 % en mars à 6,64 % en septembre.
La saisonnalité, très marquée sur l’archipel entraîne des fluctuations importantes sur cet indicateur. Il donne sensiblement les mêmes écarts chaque année avec une période de chômage fort en février/mars et une période d’étiage en août/septembre.
Le taux de chômage moyen constaté sur Saint-pierre et Miquelon avoisine les 7 % sur les 5 dernières années (7,27 %). En comparaison, le taux de chômage France entière s’établit à 10 %.
Le résultat est plus contrasté, mais avec une tendance générale à la baisse sur le long terme et avec toutes les réserves que nous venons d’évoquer.
Dans l’évolution récente, on note que l’archipel, dans l’intervalle 2010-2014, a gagné 230 habitants. Ce qui infirme les idées reçues comme celles qui répètent que l’archipel dénombrerait de nombreux départs fin 2013.
De la même manière, selon les chiffres de la CPS, la population active a progressé de 104 personnes entre 2006 (3 198 personnes) et 2012 (3 302 personnes).
Un autre point mérite qu’on s’y arrête, c’est la part de la population active qui travaille dans le secteur public. Les derniers chiffres de l’IEDOM donnent pour « les administrations, l’enseignement, la santé et l’action sociale », soit un champ bien plus large que la simple fonction publique (État, Collectivités et Hospitalière), un pourcentage de 44 % et le recensement de 2010 affiche pour sa part 46,9 %.
Il convient d’être prudent dans la présentation des chiffres, de définir exactement ce que l’on mesure et de se garder de tirer des conclusions sans recouper avec d’autres informations.
Ainsi, on peut affirmer que sur la question du chômage, Saint-Pierre et Miquelon a plutôt de meilleurs résultats, notamment en effectuant la comparaison avec les autres territoires de la République.
Il ne s’agit pas de dire qu’à Saint-Pierre et Miquelon, la situation est très bonne ou qu’elle s’améliore, mais en tout cas, nous pouvons témoigner qu’elle est moins mauvaise ou qu’elle se dégrade moins qu’ailleurs et surtout qu’elle évolue en absorbant plus facilement qu’en métropole les effets d’une situation de l’emploi générale défavorable."
De là à dire que tout est noir sur SPM, pour certains il n'y a qu'un pas d'où la nécessité de se mettre d'accord sur les mêmes indicateurs.
Cette tendance baissière devrait se poursuivre avec par exemple le développement des services à la personne (cf. les recrutements annoncés notamment au CHFD....).