Les canadiens viennent de déposer leur dossier de demande d'extension du Plateau Continental, ce n'est pas un scoop en soi.
En réalité sur les 3 zones ciblées, deux nous intéressent directement: la Nouvelle Ecosse et les Grands Bancs
A vrai dire, je ne suis pas surpris de ce découpage de la région. Il est plus aisé de faire avancer une partie de la zone que de bloquer l'ensemble pour un potentiel litige avec la France par exemple.
Par ailleurs, je mets également cela en lien avec les propos tenus par certains diplomates Français, sur lesquels Gérard GRIGNON avait attiré l'attention du Ministre de l'Outre-Mer Français. En effet, il avait été annoncé que les demandes de la France pouvaient être considérées comme trop ambitieuses.
Sans être l'oiseau de mauvais augure, je pense donc que le découpage en deux zones offre à la France la "possibilité" de ne pas être trop ambitieuse dans ses demandes, opportunité que ne manqueraient pas de saisir certains diplomates français.
C'est pourquoi, la Député et le Sénateur qui sont aux commandes du dossier à Paris, doivent être particulièrement vigilantes quant aux analyses qui leurs seront opposées en particulier de la part du Ministère des Affaires Etrangères.
La France se doit d'être ambitieuse sur le dossier qui sera déposé auprès de l'ONU et nous devons revendiquer les 2 zones identifiées par le Canada. En particulier, je rappelle que la France n'a jamais contesté au niveau international la délimitation unilatérale canadienne de 1996 (Ocean Act) de leur zone économique exclusive qui prend comme ligne de base l'île de Sable. Or un des arguments des canadiens consistent à dire que notre ZEE est enclavée et ne nous permet donc pas revendiquer une extension du plateau continental. Ce raisonnement est à mon sens faux et il doit être combattu de manière incessante c'est pourquoi nous devons contester la revendication canadienne sur les 2 zones identifiées dans leur demande sinon nous fragiliserions encore un peu plus notre position.
Je continuerai donc personnellement à tirer la sonnette d'alarme sur ce dossier à chaque fois que cela sera nécessaire, non pas pour entraver le travail parlementaire mais pour maintenir un niveau de pression politique élevé car on peut craindre que la France envisage sérieusement de restreindre ses demandes d'extension afin notamment de ne pas froisser les Canadiens sur toute la zone concernée.