Les parlementaires locaux communiquent beaucoup sur le dossier du plateau continental mais force est de constater que ces actions dites de sensibilisation laissent de marbre certains de leurs interlocuteurs, trop communiquer n'est pas un gage d'efficacité.
Cette fin de semaine dernière, les déclarations du Premier Ministre Canadien en visite officielle en France n'auront étonné personne à vrai dire mais le mutisme du Président Hollande m'interpelle vraiment.
Le Député et le Sénateur étaient parties au Québec à grand renfort de communication (encore...), accompagnant ainsi le Premier Ministre Français dans la délégation officielle. Résultat des courses, ce sujet n'a pas été évoqué! C'est d'ailleurs Annick GIRARDIN elle-même qui le dit à l'issue de son entretien avec Jean-Marc AYRAULT en préparation à la venue de Mr HARPER, précisant qu'il était important de venir rencontrer le premier ministre français car c'est la première fois que ce dossier était officiellement évoqué.
Après tout ça, on aurait aimé :
- que le Président HOLLANDE prenne le contre-pied de Mr HARPER s'exprimant ainsi sur le sujet plutôt que de balayer la question par un "nous n'en avons pas discuté",
- que François HOLLANDE rappelle lors de cette conférence de presse que la France entend déposer un dossier complet de demande d'extension du plateau continental français (et pas de Saint-Pierre et Miquelon comme je l'ai entendu),
- que le Président de la République ait le courage de dire publiquement qu'il défendra notre territoire.
Mais il n'en a rien été.
On peut donc se demander si il est utile de brasser autant sur le plan médiatique comme le font nos deux parlementaires alors qu'au final, si cela se trouve, la France ne déposera pas de dossier d'extension.
Le Canada ne considère pas la France sérieusement sur ce dossier.
Il est grand temps que le gouvernement français démontre aux canadiens notre détermination, comment ?
En attribuant par exemple une licence de pêche pour le crabe des neiges en eaux internationales comme le font sans aucun scrupule nos voisins en se basant sur le droit international de la mer. Déjà l'an dernier, nous avions suggéré à la France d'évoquer cela lors du Conseil Consultatif Franco-Canadien, sans succès car déjà le ministère des affaires étrangères se montrait particulièrement timide.
Je garde un trés mauvais souvenir de l'intervention de Michel ROCARD rappellant dans quelles conditions il avait discuté avec les canadiens lors de la délimitation des eaux maritimes françaises dans la région. Tout le monde s'en souvient car cela avait choqué beaucoup d'entre vous localement.
J'espère que les élus de gauche, dont font partie les parlementaires locaux, ne résoudront pas ce dossier en jouant au soldat de plomb, comme à une certaine époque...
Nous avons connu Annick GIRARDIN trés impliquée dans la grande mobilisation locale pour obtenir le dépôt de la lettre d'intention par la France.
Faudra-t-il une nouvelle mobilisation pour obtenir le dépôt officiel du dossier d'extension du plateau continental français au large de Saint-Pierre te Miquelon ? Je reste, comme par le passé, toujours aussi déterminé à faire avancer ce dossier dans l'intérêt des générations futures.